Hyperplasie musculaire VS Hypertrophie
Depuis de nombreuses décennies, les scientifiques tentent d’expliquer de manière précise l’origine de la croissance musculaire chez l’Homme. Est-elle due à l’hypertrophie ? À l’hyperplasie ? L’hyperplasie existe-t-elle vraiment ?
Dans cet article, nous tenterons de répondre à ces questions.
Qu’est-ce que l’hypertrophie musculaire ?
L’hypertrophie musculaire est par définition l’augmentation du diamètre des fibres musculaires. Ce phénomène implique la croissance de la masse musculaire et peut se manifester en effectuant des exercices bien adaptés et continus.
Il existe 2 types d’hypertrophie :
- l’hypertrophie myofibrillaire,
- l’hypertrophie sarcoplasmique.
Les fibres musculaires sont constituées de myofibrilles qui sont, en fait, les parties dites contractiles des muscles. Lors d’un effort, les muscles subissent des microtraumatismes. Le système nerveux envoie alors un message d’alerte pour compenser le traumatisme durant le processus de récupération. Cela a pour conséquence d’accroître le nombre et la densité des myofibrilles. C’est l’hypertrophie myofibrillaire.
En savoir plus sur l’hypertrophie musculaire ?
Le sarcoplasme est un liquide composé d’ATP, de glycogène, de créatine et d’eau et entourant les myofibrilles. Lors d’un effort, les muscles puisent leur énergie dans le sarcoplasme. L’hypertrophie sarcoplasmique se déroule lorsque les sources de sarcoplasme s’épuisent au sein des muscles durant un entraînement. Pour compenser cette perte, le corps produit plus d’ATP et de glycogène que la fois précédente.
Qu’est-ce que l’hyperplasie musculaire ? Quels sont les bénéfices pour un pratiquant de musculation ?
L’hyperplasie musculaire correspond à l’augmentation du nombre de fibres musculaires. L’augmentation du nombre de fibres musculaires pourrait augmenter la surface totale d’un muscle de la même façon que l’augmentation du diamètre des fibres musculaires lors de l’hypertrophie musculaire. Ainsi, l’hypertrophie et l’hyperplasie pourraient impliquer les mêmes bénéfices d’un point de vue esthétique.
L’hyperplasie existe-t-elle vraiment ?
Aujourd’hui, de nombreuses études réfutent l’existence du phénomène d’hyperplasie musculaire. Plusieurs d’entre elles ont comparé des pratiquants de musculation de haut niveau avec des personnes sédentaires.
Il a été montré que les pratiquants possédaient plus de fibres musculaires que les sédentaires. Mais rien ne prouve que la musculation et l’hyperplasie sont à l’origine de ce nombre important de fibres. En effet, il est possible que la génétique joue un rôle important. En outre, la plupart de ces études ont été menées durant la seconde moitié du 20ème siècle. À cette époque, les moyens technologiques n’étaient pas assez poussés. Ainsi, rien ne prouve l’efficacité de ces études.
Rien ne prouve également que l’hyperplasie joue un rôle majeur dans la croissance musculaire globale. Selon une étude, l’hyperplasie serait à l’origine d’environ 5% du total des gains de masse musculaire au cours des entraînements. L’hypertrophie musculaire est donc le phénomène principal lié à la prise de masse musculaire. L’adoption de certains types d’exercices pour induire l’hyperplasie peut donc ajouter à tes gains un élan supplémentaire que la science ne sait encore pas trop expliquer.
Comment provoquer l’hyperplasie de ses entrainements en musculation ?
Selon certaines études réalisées sur des animaux, il a été démontré que l’augmentation du nombre de fibres musculaires aurait été provoquée par des surcharges mécaniques aux grandes longueurs musculaires. Ainsi, si tu recherches l’hyperplasie, le mieux est sûrement d’effectuer des étirements pondérés, des étirements intraset et des répétitions d’étirage-pause.
Cependant, il faut souligner que ces exercices ne peuvent pas être réalisés pour toutes les articulations. En effet, toutes les articulations ne peuvent pas passer par une amplitude de mouvement suffisante pour que le muscle s’étire à des longueurs extrêmes. Certains groupes musculaires sont néanmoins mieux adaptés : les épaules, le dos, les pectoraux, les ischio-jambier.
En revanche, cette technique d’entraînement doit être faite avec une très grande prudence pour éviter tout risque de blessures.